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Karel De Gucht, pas convaincu par le monde politique congolais

Karel De Gucht guère convaincu par le monde politique congolais

« J’ai rencontré au Congo peu de responsables politiques qui m’ont laissé une impression convaincante ».

C’est le bilan qu’a dressé samedi matin le ministre des Affaires étrangères, Karel De Gucht (VLD), après trois jours de contacts intenses dans la région. Le chef de la diplomatie s’est par contre dit convaincu de l’inexistence d’alternatives au processus de paix actuel et aux élections telles qu’elles sont programmées.

La première tournée africaine du successeur de Louis Michel aux Quatre-Bras se déroule à un moment-clé de l’histoire du Congo. Après cinq années d’instabilité et de guerres, un gouvernement de transition a été chargé de conduire le pays vers des élections prévues l’an prochain. Si l’on excepte le vice-président Azarias Ruberwa (RCD), qui séjourne actuellement aux Etats-Unis, M. De Gucht s’est entretenu avec l’ensemble des acteurs principaux de la politique congolaise: le président Joseph Kabila, les trois autres vice-présidents ainsi que les présidents de la chambre et du sénat. L’ex-colonie belge dispose actuellement d’un appareil d’Etat tout juste en état de fonctionner.

Ce n’est pas le cas de son voisin, le Rwanda, où le chef de la diplomatie belge s’est entretenu vendredi soir avec président Paul Kagame. « Ici, il y a au moins un Etat. Au Rwanda, on s’efforce de gérer (le pays) de manière correcte », a dit le ministre. Celui-ci a toutefois admis que le Rwanda connaissait de graves difficultés économiques et que des violations des droits de l’homme y constituaient des motifs de discussion. Mais il n’empêche: pour Karel De Gucht, le Rwanda est aussi un pays où règne l’ordre et qui n’est pas miné par la corruption. (DAM)

Belga

16/10/2004

KIGALI 16/10 (BELGA)


De Gucht maladroit face au Congo

Le ministre des Affaires étrangères, Karel De Gucht (VLD) a été sommé de s’expliquer sur le bilan négatif qu’il a dressé du monde politique congolais après trois jours de contacts intenses dans la région.

Je n’ai pas dit qu’il n’y a pas au Congo le moindre homme d’Etat et bien uniquement au Rwanda » a déclaré à Bukavu le ministre belge des Affaires étrangères Karel De Gucht à un envoyé spécial dépêché sur place à la demande du président de la RDC Joseph Kabila.

Le président congolais a dépêché, de toute urgence, un envoyé spécial à Bukavu, dans l’est de la République démocratique du Congo, pour demander des explications à la suite des déclarations faites samedi au Rwanda par le chef de la diplomatie belge.
Le ministre belge des Affaires étrangères avait dit avoir rencontré au Congo peu de responsables politiques susceptibles d’apporter une contribution importante à la gestion du pays. En politique, il faut être diplomate mais il est également important qu’un homme politique dise ce qu’il pense. La diplomatie ne suffira pas pour faire avancer les affaires au Congo, a précisé le ministre belge.

M. De Gucht a rejoint ce matin, par hélicoptère, depuis la capitale burundaise Bujumbura, la ville congolaise de Bukavu qui a beaucoup souffert ces derniers mois de violences qui se sont déroulées dans la région. Nous suivons de près votre voyage et nous voulons que vous nous aidiez. Vos interprétations n’aident pas à une harmonisation dans la région, a déclaré le gouverneur de la province lors d’un entretien auquel a également pris part l’envoyé spécial du président Kabila.

A Bukavu, Karel De Gucht a aussi rencontré des représentants de la société civile et de la MONUC, la mission de paix de l’ONU. Toutes les parties doivent respecter les frontières et l’intégrité territoriale du pays est inviolable. C’est pourquoi l’accord entre le Congo et le Rwanda sur la vérification des frontières est très important, a souligné M. De Gucht dans une discussion avec des représentants de la société civile.

Source: Lesoir